466 Jours pour un tour du monde...

Départ de Punta Arenas

De retour à Punta Arenas après la randonnée du W, nous sommes décidés à nous reposer et visiter la ville. Après quelques heures à explorer les différentes possibilités, nous nous rendons vite compte qu'il n'y a pas de quoi meubler 3 jours. Nous évoquons même la possibilité d'avancer notre billet d'avion.

Puis, nous retrouvons Céline, Charlotte et Ben, rencontrés pendant le trek, et qui en sont venus à la même conclusion. Ils veulent tout de même faire une excursion pour voir les pingouins, et partager une voiture avec eux reviendrait moins cher que les sorties organisées par les agences.

Petit à petit, un plan se forme. Initialement, nous avions tous décidés de laisser tomber la visite d'Ushuaia: beaucoup de route pour pas grand chose, à part dire y avoir été.... Mais l'idée d'un road trip nous plait bien, et nous discutons de louer une voiture dans la salle commune de leur auberge de jeunesse. Joan, un Espagnol qui y réside nous fait savoir qu'il serait partant, Nina, qui y habite également, serait aussi intéressée....

A 8 heures du soir, nous avons trouvé un véhicule pour 7, Charlotte et Ben ont modifié leur billet d'avion, c'est décidé, nous partons tous à Ushuaia le lendemain!!!

Réveil matinal pour récupérer les clés et charger la voiture. En effet, elle est faite pour 7 personnes... mais pas 7 personnes et 7 sacs. Il a fallut ruser... et se serrer un peu à l'arrière:

Nous commençons à profiter des paysages avant de monter dans le ferry pour rejoindre la Terre de Feu. Bonne surprise, des dauphins sont au rendez-vous:

Une fois passés de l'autre côté, la faim se fait sentir. Nous ferons 4 villages avant de trouver, enfin, une épicerie ouverte pour un pique-nique de fortune:

Les Pingouins Rois

Un des objectifs de cette excursion était de voir la colonie de pingouins rois sur le chemin.

Nous avons déjà vu des pingouins, mais jamais aussi grands, et c'est vrai qu'ils sont assez impressionnant.. et très drôles

Et puis nous avons eu le droit à une autre visite:

Nous comptions nous arrêter pour la nuit avant d'arriver à Ushuaia, mais la route étant meilleure que prévu du côté argentin, nous arriverons jusqu'à Ushuaia.

Le seul moment délicat fut celui du passage de la frontière. En effet nous avons découvert en cours de route que la voiture était en fait assurée pour 5 personnes...Nous avons dû faire sortir 2 personnes, qui ont traversé la frontière à pied, avant de les récupérer de l'autre côté.

Ushuaia

Bizarrement, le mot 'Ushuaia' évoquerait plutôt quelque contrée tropicale. Et ben non, il fait froid.. très froid.

La ville joue à mort sur sa réputation de fin du monde. Passage obligé: l'office du tourisme, pour faire tamponner nos passeports:

En effet, on ne peut pas dire qu'il y ait grand chose à faire en ville. Nous passerons tout de même une bonne journée à en faire le tour:

Ushuaia, au petit matin

Le Canal de Beagle

Nous optons pour cette sortie bateau pendant que les autres vont explorer le lac émeraude:

Nous passons devant l'île des lions de mer... pas d'une grande activité...

Puis passage devant le phare:

Et l'île aux comorans:

Et pour finir une excursion sur l'île H:

De retour au port, David trouve une idée pour le prochain voyage:
 
 

Parc National Tierra del Fuego

Les castors ont été introduits par les hommes pour le commerce de fourrure. Résultat: des barrages de partout, et une catastrophe écologique:

Le bureau de poste du bout du monde, où un vieux monsieur moustachu vous tamponne votre passeport:

L'épreuve du retour

Nous avons fait une halte dans la petite ville de Porvenir sur le chemin du retour. Une arrivée tardive, mais nous pensions nous être assez avancés pour visiter un peu avant de repartir. Mais sans tarder: avec Joan, nous avons nos avions le soir même.

Tout cela est bien beau, mais nous avons déjà perdu du temps. En effet, une perte de clés nous a déjà retardés d'une bonne demie heure (merci Perrine!!). Elles ont finalement été retrouvées dans un caniveau à 200m de l'entrée de l'hôtel (merci Ben!!).

Nous prenons donc la route à vive allure. Un peu trop d'ailleurs, avec une perte de contrôle du véhicule pendant 10 très longues secondes, qui nous a fait ralentir un peu, assez pour prendre quelques photos des paysages.
 

Les choses se corsent quand nous voulons reprendre le ferry pour traverser le détroit de Magellan. Il y a beaucoup de vent. Tellement, qu'ils ont arrêté les traversées une demie heure avant notre arrivée!

Nous attendrons à peu près 7 heures avant que le vent se calme. Assez pour que nous abandonnions l'idée d'avoir notre avion. Heureusement, avec l'aide d'un Carabinieros, nous arrivons à négocier avec LAN pour ne pas payer le changement des billets pour le lendemain.

Et, enfin, la montée dans le ferry: 




Une fois débarqués du ferry, nous n'avions plus qu'un objectif: que Joan ne loupe pas son avion. La nuit commence à tomber, mais nous filons à vive allure sur les routes goudronnées.

Lorsque David, au volant, fait remarquer qu'il n'y a presque plus d'essence, nous pensons à une blague. Puis nous voyons que le voyant de la jauge n'est toujours pas allumé... et l'aéroport n'est plus qu'à 80 km environ. A priori... pas de problème!

C'était, bien sûr sans compter sur un voyant défectueux... Et donc panne d'essence au milieu de nulle part..

Joan saute de la voiture et attrape son sac bien décidé à faire du stop jusqu'à l'aéroport. Une voiture s'arrête immédiatement (très gentils ces Chiliens), il monte dedans, suivi de Nina et David, qui espèrent trouver une station essence à une trentaine de km et faire du stop pour revenir.

Dans la voiture... le temps passe..; et la nuit est complètement tombée lorsque nous recevons le texto de David: Joan a eu son avion... mais pas de station essence avant Punta Arenas... il faut que nous trouvions un autre moyen pour rentrer.

Céline et Ben sautent de la voiture et en quelques minutes, trouvent quelqu'un qui accepte de nous remorquer (toujours très gentils ces Chiliens). Après une bonne trentaine de minutes de remorquage sur piste, la nuit, ils nous déposent à une station service!!

Trop contents, nous faisons le plein... Ben se met derrière le volant, et là: plus de batterie!! Eh oui, les phares allumés pendant tout le temps de remorquage, ça ne pardonne pas.

Par chance, le monsieur qui habite à côté de la station service a des câbles. (Vraiment très gentils ces Chiliens). Nous voilà repartis vers Punta Arenas, où nous récupérons Nina et David, frigorifiés, au bord de la route.

Nous arrivons enfin à notre hôtel, épuisés, mais heureux, après cette folle journée!!

Remerciements

L'équipe au grand complet! MERCI!!!

Nina, notre traductrice franco-espagnole hors pair

Ben, la sérénité en toutes circonstances

Joan, le fin négociateur, et l'Espagnol de la bande

Céline, la boîte à idées et grande débrouillarde

Charlotte, remonte le moral des troupes