466 Jours pour un tour du monde...

466 Jours pour un tour du monde...

Récit de voyage: Népal

Arrivée en douceur au Népal. En effet, Delphine et Gaël y sont depuis 3 jours et ont déjà préparé le terrain : réservation d’hôtel, repérage des magasins de matériel de randonnée et des restaurants. Nous nous laissons donc guider les premiers jours, ce qui s’avère fort agréable. Nous contactons plusieurs agences de trek, dont celle de Bidur, recommandé par la sœur de Perrine. Il nous conseille de prendre un guide et des porteurs, et de ne pas partir en trek organisé. Après de savants calculs, nous décidons que cela sera plus économique, et nous le laissons contacter guide et porteurs. Nous faisons quelques achats (bâtons de marche, T-shirts et pantalons séchage rapide, vestes…) le tout Made-in-China, à des prix défiants toute concurrence, et sans même une faute d’orthographe sur les logos !

Après un réveil bien matinal, nous partons en bus vers Pokhara, ville de départ de toutes les randonnées dans les Annapurnas. Nous avons réservé à l’Oju Guesthouse, un de nos coups de cœur du voyage, et pas seulement parce que la tartiflette et la baguette maison sont délicieuses, mais surtout parce que Chiran et sa famille nous ont incroyablement bien accueilli.

Nous laissons une partie de nos affaires à Pokhara, en essayant de partir avec le minimum possible, le confort de nos porteurs en tête. Un mini-van vient nous chercher pour nous amener à Naya Pul. Entre temps, nous faisons un peu plus la connaissance de Ram, notre guide et des deux porteurs (le premier qui ne semble pas boire que de l’eau, et le second montrant tous les signes d’une BPCO imminente).

Notre parcours, avec les altitudes : Naya Pul (1070) – Ulleri (1960) – Ghorepani (2860) – Tadapani (2630) - Chhomrong (2170) - Dohban (2600) – MBC (3700) – Dohban (2600) – Jhinu Danda (1780) - Tolka (1700) - Australian Camp – Dhampus (1650)

Les deux premières heures du trek se passent dans la bonne humeur…. Puis nous nous retrouvons face à nos premières marches d’escalier. Après, ce fut beaucoup plus dur. En fait, au total, la distance parcourue n’est pas énorme, les dénivelés entre les villes dans lesquelles nous avons dormi non plus, mais c’est surtout que tout est en marches d’escalier, avec de très longues montées et descentes entre les étapes. Gaël a eu du mal au début, puis ça a été de plus en plus facile malgré la fatigue ; Delphine et Perrine ont eu une petite journée de craquage chacune et quelques douleurs de genou dans les descentes ; pas de problème majeur pour David.

Pour ce qui est du logement, les hôtels le long du chemin étaient vides (saison basse oblige) et nous n’avons pas eu de problème pour trouver des places. Ils étaient tous pareils : une chambre avec 2 lits, avec ou sans table basse, très sommaires mais propres. Les salles de bains étaient partagées, propres en général… et nous avons même fini par s’habituer aux toilettes turques. Le prix était dérisoire : 2 à 3 euros la chambre, plus un euro par personne pour une douche chaude. Le menu était le même dans tous les restaurants (même les fautes d’orthographe!). Nous avons assez vite arrêté de prendre le dal baht (plat local avec soupe de lentilles, curry végétarien et riz), pour se rabattre sur les pâtes, pizzas et pommes de terre. 

Nous avons eu 2 jours de pluie, le reste du temps, il faisait nuageux et nous ne faisions qu’entre-apercevoir les sommets, ce qui était assez frustrant. La pluie faisait aussi sortir les sangsues, et nous avons eu le droit à quelques morsures. Là où nous avons eu de la chance, c’est que le jour de notre arrivée au Camp de Base de l’Annapurna, le temps était complètement dégagé et nous avons pu bénéficier d’un panorama magnifique, qui nous a fait oublier escaliers, pluie, sangsues, courbatures et fatigue.

De retour du trek, nous nous installons à l’Oju Guesthouse pour 3 jours histoire de récupérer un peu, laver nos affaires, et visiter le lac et la colline dans les environs de Pokhara.

Nous partons ensuite en bus pour Lumbini, lieu de naissance du Bouddha. Le bâtiment qui abrite ce lieu n’est pas fabuleux en soi : une enceinte entourant des ruines qu’on ne peut pas prendre en photo. Par contre, tout pays ayant une communauté bouddhiste se doit de construire un temple dans cette ville (même la France), et chaque temple reflète tout à fait le style du pays qui l’a construit. Nous enfourchons donc nos vélos pour aller les visiter.

Vient ensuite le parc national du Chitwan, la petite déception de notre périple népalais. Nous avons parcouru le parc à pied, en jeep et à dos d’éléphant et à chaque occasion nous avons pu voir le rhinocéros, mais toujours entouré de trombes de touristes. Les prix sont élevés pour des prestations pas terribles. Un des guides prévient que le parc en saison haute a des allures de Disneyland, et nous voulons bien le croire. En découle « le pacte de l’éléphant » : c’est la dernière fois que nous montons à dos d’éléphant.

Lors de notre rencontre avec Bidur, celui-ci nous avait proposé de faire 2 jours de rafting. Le Népal est un haut lieu du rafting dans le monde (c’est internet qui le dit). Nous arrivons donc en fin de matinée au camp situé en bord de rivière ou nous sommes accueillis par Mila et Ramsay, nos guides. Perrine décide quand même de le faire malgré sa pneumopathie à mycoplasme (diagnostic brillant de David). Nous faisons donc 3 à 4 heures de rafting par jour pendant 2 jours. La rivière est large, il n’y a pas beaucoup de rochers, donc pas de risque en cas de chute, et nous sommes ultra encadrés. Tout s’est donc très bien passé, et pas une chute, même dans les rapides de force 4.

Nous retournons ensuite sur Katmandou pour une session shopping et visiter Bothnath, Pashupatinath et Swayambothnath. Nous disons au revoir à Gaël et Delphine, que nous retrouverons au Japon, et partons le 14 juin pour Bangkok. Nous avons beaucoup aimé le Népal, mais avons avancé notre vol d’une semaine pour pouvoir caser Cambodge et Laos lors de notre passage dans le sud-est asiatique (et, accessoirement, ne pas avoir à prolonger le visa).


Aucun article